RéSEAUX SOCIAUX : COMMENT RECRUTER DES FANS ?
Une question que tout le monde se pose ! En une heure, montre en main, la table-ronde organisée le 9 juin en visio par la CBC Unit Marketing digital a fait le tour des éléments clés à connaitre absolument.
Sur l’écran, les experts : Virginie Strauss (Oulaoups), Arnaud Joly (Chambre d’Agriculture de Bretagne) Elodie Raud, Consultante et Formatrice social media et Charlotte Lefèvre (Voyelle) Sylvain Rouxel (This is my Agency) ont lâché leurs meilleurs conseils et astuces.
LE SECRET N°1
« Le secret, c’est de créer du contenu très intéressant qui va apporter de la valeur à votre communauté, insiste Virginie Strauss d’Oulaoups.
Exemple, si l’on vend des compléments alimentaires, apporter du contenu sur les valeurs nutritionnelles de certains aliments intéressera les internautes que le sujet passionne. Il faut aller au-delà du contenu commercial et apporter des publications à forte valeur ajoutée, qui vont capter les internautes au fil du temps … et ces internautes seront des leads très qualifiés. Cela vaudra mille fois mieux que « d’acheter des fans » sans distinction ! »
FAITES-VOUS CONNAÎTRE
« Avant d’acquérir des followers, il faut se faire connaitre ! », rappelle Arnaud Joly, responsable web et digital à la Chambre d’agriculture de Bretagne.
Et pour développer sa notoriété, deux canaux : l’organique et le payant.
L’organique, c’est le contenu qu’on développe soi-même par ses comptes et pages, en suscitant de l’engagement. Car il faut avoir en tête que les algorithmes ne tiennent pas uniquement compte du contenu publié, mais de l’engagement qu’ils suscitent… Et oui !
Plus il y aura de commentaires et réactions à vos contenus et mieux les réseaux distribueront vos prochains posts. Donc générer du contenu, c’est indispensable. Et inviter les internautes à réagir, c’est tout aussi indispensable. Les inciter à commenter, à donner leur avis, à répondre à des Call to Action… On peut imaginer plein de choses.
Pour démarrer ? « Si vous avez un compte personnel, avec suffisamment de relations, invitez-les à suivre les pages que vous voulez pousser. Au début on commence petit, comme on peut, mais ça finit par payer ».
ORGANIQUE ET PAYANT ?
« La partie payante n’est pas à rejeter, au contraire insiste Arnaud. Avec les réseaux sociaux, c’est de l’espace publicitaire à moindre coût, il ne faut pas s’en priver ».
Et si l’on fait les bons choix, ça marche bien, même très bien.
Charlotte Lefèvre, de l’Agence Voyelle confirme. Elle recommande même de jouer sur les deux tableaux. « Pour augmenter sa communauté assez vite, on peut effectivement mixer l’organique et le payant, en trouvant la bonne formule, le bon équilibre, ça marche bien ».
JOUEZ AVEC LES ALGORITHMES
« Il est vivement recommander de comprendre le fonctionnement de l’algorithme du ou des réseaux sociaux qu’on utilise. « Comprendre l’algorithme, c’est éviter le risque de préparer du contenu qui ne sera pas retenu, et des posts qui feront flop ».
Mais le référencement ne fait pas tout. Il faut toucher les internautes au cœur. Sylvain le sait bien :
« Produire du contenu qui génère de l’émotion et c’est gagné ! ».
Bref, l’acquisition se fait par un savant mélange : technicité et humanisme.
ACHETER DE LA PUB ?
Sur les réseaux sociaux, il ne faut pas hésiter à aller vers des campagnes payantes…. Si l’on a pris le temps de poster du contenu de qualité au préalable. Les prix sont souvent raisonnables, mais variables. Sur Facebook, les campagnes ne sont pas très chères. On peut démarrer à 2€ /jour. Au plus cher, il faut citer LinkedIn, un peu à part : on attaque à 10€ jour. C’est vraiment plus cher… mais efficace dans la recherche de campagnes auprès de profils professionnels précis.
COMMENT ENGAGER SA COMMUAUTÉ ?
Ii faut impliquer les internautes ! C’est la meilleure solution. Comment faire ? Leur demander leur avis, les pousser à réagir, commenter, donner leur avis, des suggestions…
Les basiques de la communication restent valides : avoir une bonne stratégie éditoriale qui donne une vraie ligne directrice, rechercher des contenus qui fonctionnent, avec de bons textes, les bons #, une chouette vidéo… Bref, être pro et soigner ses posts, pousser à l’engagement et répondre. La boucle est lancée !
Et pour renouveler ses idées, ne pas hésiter à revenir au bon vieux benchmark, pour se rafraichir les méinges, trouver de belles idées… sans copier !
SOYEZ CONVERSATIONNEL
Encore et encore et toujours. On gagne une communauté par la valeur de ses posts et par les échanges que l’on engage avec elle. Et pas en one-shot ! Quand on s’engage dans le conversationnel, c’est sur le long terme. Un lien, ça s’entretien, sur les réseaux sociaux comme ailleurs. Que le commentaire soit positif ou négatif, tant mieux ! L’essentiel, c’est qu’il y ait un engagement : c’est le début d’une histoire avec son public…
NE DÉLÉGUEZ PAS AU STAGIAIRE
C’est un grand classique, mais pas souvent heureux : les étudiants dédiés -momentanément- à la gestion des réseaux sociaux d’une entreprise. « Ça peut même être une catastrophe, clament plusieurs des experts de la table ronde. Un stagiaire n’apprécie pas forcément votre produit, ou le connait très mal, ne connait pas l’entreprise, son histoire, ses valeurs, ses produits…».
LE MEILLEUR AMBASSADEUR, ALORS ?
C’est la personne qui connait votre produit, sait en parler, adore faire la conversation. Ça peut être quelqu’un de l’entreprise, ou une cliente… L’idéal : quelqu’un qui maitrise la technicité du digital et connait aussi très bien le sujet dont il parle, l’entreprise, ses produits. Ce qui n’est pas forcément facile à trouver !
Une solution : trouver cette personne en interne et la former si besoin aux réseaux sociaux.
TROMPEZ-VOUS
Il faut se lancer, poster, tester. Sylvain Rouxel de This is my Agency, encourage à publier. « Après tout, un post qui fait un flop, ce n’est pas grave, ça permet même de mieux sentir les clients, de découvrir ce qu’ils aiment ou pas, l’émotion qui va bien ou pas ». Le « test and Lear » permet de trouver la bonne formule. Ça et la puissance de la data ! Toutes les données que l’on peut recueillir sur l’internaute que l’on veut toucher sont précieuses. Indispensable, recommande Sylvain.
CAMPAGNES D’INFLUENCES ?
C’est quelque chose qui marche très bien. Le tourisme par exemple est un secteur qui en profite bien ! Mais il y en a plein d’autres.
QUELQUES ASTUCES
- Choisir le bon jour de publication : le mardi, jeudi et vendredi souvent recommandés. Plutôt le matin, ou l’heure du déjeuner, mais à travailler selon sa cible.
- Viser un nombre de likes et répondre rapidement, dans l’heure de publication
- Des formats qui marchent : les carrousels sur Instagram, Facebook, LinkedIn (un fichier PDF fera l’affaire) avec l’avantage d’un temps de lecture long ; les vidéos et live plaisent aussi beaucoup.
- La tendance depuis janvier 2021 : l’audio, les podcasts, Clubhouse lancé en 2020, en forte croissance, basé sur les conversations vocales.
QUELQUES OUTILS
- PlayPlay pour faire des vidéos de style « Brut » (160 €/ mois)
- Hootsuite un board pour gérer ses publications et avoir des statistiques
- Limber, plateforme de content marketing.
- Swello, gestion des posts, communautés, statistiques, outil de veille en option.
- Answer the public, générateur de questions et associations d’idées pour récupérer les recherches les plus populaires des internautes
Et aussi : Google Alert, Google Trend, Google Analytics, Google my Business …
Article rédigé par Valérie Dahm