Sav’n Cloud s’efforce régulièrement de vous présenter les meilleurs solutions de partage et de sauvegarde. Concernant le partage, si vous faites partie d’une entreprise avec plusieurs collaborateurs, vous avez sans doute mis en place des méthodes utilisées au quotidien. Et si vous êtes indépendant, le partage ne concerne que vos clients, ce qui est un autre sujet. En effet, nous nous pencherons cette fois-ci sur la sauvegarde, précaution qui n’est jamais trop prudente.
Sauvegarder vos données, la bonne idée.
Certes, vous n’êtes pas la Banque de France, ni un réalisateur hollywoodien, et pourtant, vos données ont sans doute plus de valeur que ce que vous pouvez le penser à première vue. Même si vous sauvegardez régulièrement vos supports, prenez quelques minutes pour réfléchir à cette situation : que se passerait-il si, là, tout de suite, votre ordinateur (ou votre smartphone) disparaissait ? Avec tout son contenu, naturellement.
Quel prix seriez-vous prêt à payer pour récupérer vos emails professionnels, factures, documents numérisés, documents Office, relevés de comptes, copies de contrats, présentations de projets mais aussi documents privés et photos personnelles ?
Avec du temps (qui pourrait être mieux employé) et beaucoup d’efforts vous pourrez retrouver des documents envoyés ou stockés ailleurs, mais il vous faudra réinstaller tous vos logiciels et applications en espérant que vous avez tous leurs mots de passe. Et les photos qui sont perdues sont regrettées à jamais.
Êtes-vous suffisamment protégés ?
Après une catastrophe, certaines de vos données seraient sans doute définitivement perdues. Soyez honnêtes : depuis quand vos photos et vos vidéos n’ont-elles pas été sauvegardées ? S’il s’agit des fichiers de votre iPhone, peut-être ont-elles été copiées sur iCloud, c’est vrai. Avez-vous déjà vérifié sur iCloud.com que vos photos étaient bien présentes ? Entre nous, si vous n’avez droit qu’aux 5 Go gratuits, il y a de fortes chances que la plupart de vos photos ne soient pas sauvegardées.
Et la dernière sauvegarde de votre iPhone ou Androïd sur un autre support, à quand remonte-t-elle ? Alors, la date de votre dernière sauvegarde, elle vous rassure ou vous inquiète ? Et votre ordinateur, comment le sauvegardez-vous ?
Conseils de base
Que pouvons-nous vous proposer pour vous tranquilliser, en cette rentrée bien avancée ? Tout d’abord, sur iOS, vérifiez dans les Réglages « iCloud » que les données auxquelles vous tenez sont bien sauvegardées dans le nuage. Il peut s’agir des contacts, des notes, des données de santé, des calendriers, et bien sûr des photos. Au besoin, achetez un peu d’espace de stockage (0,99 € par mois donnent déjà droit à 50 Go).
Ces réglages minimalistes devraient vous mettre à l’abri de la catastrophe inopinée pour vos appareils nomades. Chaque semaine, vous pourrez alors connecter votre iPhone ou votre iPad à votre Mac et sauvegarder son état comme indiqué plus haut. Ainsi, vous pourrez vous concentrer ensuite sur la sauvegarde de votre Mac.
La règle des 3-2-1-0
Votre Mac, justement, vous allez dorénavant lui appliquer la règle des « 3-2-1-0 » : trois sauvegardes, sur deux types de support, dont une à distance, et avec zéro confiance. On vous explique tout ça en détail
• Première sauvegarde : un simple disque dur USB connecté à l’ordinateur : celui-ci propose d’en faire à l’insertion un disque Time Machine. Vous acceptez et laissez tourner, tout simplement. C’est la sauvegarde permanente, à laquelle on n’a pas besoin de penser. Mais comme elle est reliée à votre Mac, elle court les mêmes risques que lui (incendie, vol ou virus)
• Il faut donc une deuxième sauvegarde : un disque dur similaire, mais d’une autre marque, pour éviter les défauts communs à une série. Ce deuxième disque, vous allez le réserver à un logiciel de sauvegarde comme l’excellent Carbon Copy Cloner que j’utilise pour faire un clone parfait du contenu de mon ordinateur et qui m’a déjà bien servi à chaque changement de machine pour retrouver facilement tous mes « petits ». Non seulement ce disque dur ne sera pas de la même gamme que le précédent, mais il ne sera pas stocké au même endroit. C’est celui que vous ramènerez du travail, ou de la cachette secrète connue de vous seuls. Une fois par semaine, vous connectez ce disque, lancez une copie et vous le retirez aussitôt.
• Et la troisième sauvegarde ? Selon la sensibilité de vos fichiers et votre capacité à accepter d’en perdre plutôt quelques jours ou quelques minutes, vous aurez un choix à faire. Si vous ne voulez courir aucun risque, alors optez pour un NAS, ou serveur de stockage en réseau, que vous avez peut-être déjà mis en place dans votre entreprise. Si vous pensez que les deux sauvegardes vous suffisent amplement, alors essayez tout de même de trouver un vieux disque dur qui traîne, et activez-le comme troisième sauvegarde. Les vieux dossiers dormants (bibliothèques musicales, films, montages plus anciens etc .) peuvent être archivés une bonne fois pour toutes sur cet autre disque du même type, sagement déposé chez un membre de la famille ou dans son garage.
Considérez aussi une sauvegarde sur un service en ligne, de type Pcloud dont j’ai déjà parlé. La sauvegarde, vraiment à distance, est ainsi stockée sur des serveurs à plusieurs (centaines de) kilomètres de chez vous. Les services sérieux chiffrent les données de bout en bout, protégeant ainsi la confidentialité de vos effets numériques personnels. Il est juste prudent de ne pas se reposer exclusivement sur une sauvegarde en ligne car les accidents de serveurs, heureusement rares, peuvent néanmoins arriver…
Alors bien sûr, si vous partez de zéro, tout cela a un coût et demandera quelques efforts et du temps. Mais, justement, avec le temps qui passe, votre ancien disque « numéro 1 » deviendra un fidèle « numéro 2 » voire un discret « numéro 3 » et vous voici pour des années de tranquillité.
Alors, quand commencez-vous à réorganiser votre façon de sauvegarder ?
Article rédigé par Jean-Yves Barbedor, pilote de la CBC Unit Save’n cloud