Vendredi 14 avril, le CBC 35 et le Club de la presse de Bretagne proposaient un temps d’échange sur le thème » La conférence de presse en 2023, on en parle ? » avec Marie Fillâtre, Agence Release, Olivier Barraud, Rivacom et Stéphane de Vendeuvre, rédacteur en chef de Theragora.
Les attachés de presse n’ont plus autant recours à la conférence de presse, c’est certain. Le modèle évolue, notamment parce que le métier de journaliste a évolué : de plus en plus polyvalents sur différentes rubriques du journal, ils sont en conséquence fortement sollicités, doivent travailler vite sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas toujours à fond et, surtout, rédigent régulièrement dans l’urgence avec, de fait, de moins en moins le temps d’assister à des conférences de presse.
Conférence de presse ou format one-to-one
Bien que leurs clients entreprises fantasment beaucoup sur la conférence de presse qu’elles voient comme un évènement prestigieux, Marie comme Olivier, optent aujourd’hui davantage pour des rendez-vous one-to-one sur mesure, souvent bien plus efficaces au regard des attentes du journaliste. Des entretiens personnalisés qui permettent d’aborder les sujets sous un angle singulier mais aussi de mieux se connaître et d’établir une relation de confiance durable.
Pour autant la conférence de presse n’a pas disparu.
Elle reste un outil performant sur certains sujets, dès lors qu’elle coche les bons critères :
- Un message fort et original
- 2 porte-parole bien préparés (3 max), l’un pour incarner la marque et l’autre plus technique pour délivrer le message
- Une durée qui n’excède pas 1 heure, café compris
- Un horaire bien choisi : à Rennes c’est plutôt après la conférence de rédaction du matin
- Un lieu qui apporte aussi du contenu sur le sujet : dans une usine, un atelier de dégustation, un laboratoire etc.
Et sur les grands événements, sportifs par exemple type Route du Rhum, il n’y a aucun doute, la conférence de presse est et restera évidemment incontournable, attendue et appréciée.
Casser les codes
La conférence de presse a encore de beaux jours devant elle, notamment parce qu’elle est le moyen de contrer les fake news qui circulent. Mais il faut la réinventer, casser les codes pour la moderniser et la rendre plus dynamique, pourquoi pas par exemple avec un animateur pour distribuer la parole ?
Le Covid a généralisé la visioconférence au quotidien et il était logique qu’elle s’applique aussi aux conférences de presse. Les premiers essais d’un format hybride où cohabitent présentiel et distanciel ont été (étonnamment) un succès, appréciés des journalistes qui n’auraient pas pu se déplacer faute de temps. Faut-il le systématiser ? La question reste ouverte.
Et les influenceurs dans tout ça ?
Attention à ne pas confondre journalistes et influenceurs : les premiers attendent de l’info, les seconds sont rémunérés pour faire vivre une expérience. Leurs attentes comme leur mode de fonctionnement n’ont rien à voir. Il convient donc de travailler avec eux en parallèle, jamais ensemble.
Article rédigé par Catherine Ducoloné