La Unit Sav’n Cloud vous a déjà présenté plusieurs solutions de partage et de sauvegarde (DropBox, Box, pCloud…) qui ont pour avantage d’être universelles, fonctionnant aussi bien à partir de machines Androïd que Mac. Pour changer, je vais vous parler d’une solution présente uniquement sur les appareils Apple mais qui gagne à être mieux connue. D’autant plus qu’il est de plus en plus rare aujourd’hui de n’utiliser aucun objet de la pomme que ce soit professionnellement ou personnellement. Et pardon cette fois-ci pour les autres.
Il est difficile de résumer l’éventail des possibilités offertes par iCloud, appelé iCloud+ dans sa version payante). Le nuage d’Apple est omniprésent, que ce soit pour le stockage et la synchronisation, si vous avez plusieurs appareils, mais aussi leur restauration. Depuis la rentrée, des fonctions renforcent même la confidentialité des données personnelles et c’est une bonne chose.
Aujourd’hui, iCloud est devenu suffisamment performant et fiable pour lui faire confiance. Il est tellement partout qu’on en oublie sa présence… du moins jusqu’à ce que les 5 Go de stockage de base soient saturés ! Depuis le lancement du bouquet de services en 2011, le constructeur n’a jamais revu à la hausse l’enveloppe offerte aux utilisateurs qui créent gratuitement un compte Apple.
iCloud payant, stockage plus important
Résultat, iCloud se remplit très vite, ce d’autant que le poids des fichiers — des photos et vidéos en particulier — ne cesse de grossir. À force de voir la notification de stockage saturé et le badge sur l’icône de l’app Réglages, il est très difficile de se passer d’une version payante. Heureusement, les prix pratiqués par Apple demeurent relativement abordables : 0,99 €/mois pour 50 Go, 2,99 €/mois pour 200 Go, 9,99 €/mois pour 2 To.
L’offre gratuite d’iCloud conserve le mérite de ne pas brider l’utilisation du nuage. À l’exception bien sûr des fonctions iCloud+ (Relais Privé, masquage de l’adresse e-mail et la vidéo sécurisée HomeKit) destinées aux utilisateurs payants, on peut utiliser tout l’éventail des possibilités du nuage d’Apple.
En effet, le nuage d’iCloud ne fait pas que stocker les photos et vidéos ou les fichiers à la demande dans iCloud Drive, il conserve au chaud les données de contacts, de calendrier, de santé, mais aussi les notes, les messages, les signets et autres informations de Safari, les mails iCloud, les rappels, et tout cela est immédiatement synchronisé avec les autres appareils connectés au même compte.
Sans oublier les sauvegardes iCloud, qui facilitent la restauration des données ! Je peux témoigner que, venant d’acheter un nouvel iPad, il m’a suffi d’approcher mon iPhone pour que tout le contenu de celui-ci (toutes les applications avec leurs contenus à jour) se retrouvent au bout de quelques minutes à l’identique sur le nouvel appareil.
Là encore, l’intégration complète d’iCloud dans l’écosystème d’Apple rend le service difficilement remplaçable — même s’il est tout à fait possible de vivre sans, mais n’oubliez pas alors de faire régulièrement des sauvegardes sur votre Mac !
Une collaboration parfaite dans le nuage
iCloud est l’architecture derrière lequel se cachent bon nombre de fonctions intégrées dans les systèmes d’exploitation et les logiciels d’Apple. Le nuage est ainsi à la manœuvre pour les fonctions de collaboration dans les logiciels Pages, Numbers et Keynote. Des fonctions disponibles depuis fin 2016, et qui bénéficient régulièrement d’améliorations.
Depuis septembre dernier, les trois applications de la suite iWork permettent aux participants d’ajouter d’autres personnes à un document partagé. Un mode hors ligne est également disponible (les modifications sont synchronisées dès que l’appareil retrouve une connexion au réseau).
Dans le cadre d’une utilisation familiale, ou même dans une PME, ces outils de collaboration sont efficaces et plutôt agréables à utiliser. Même si la concurrence est très rude avec Microsoft et sa sa suite Office, disponible sur à peu près toutes les plateformes imaginables, ainsi qu’en ligne. Les web apps de la suite bureautique peuvent être utilisées gratuitement, et les fonctions de collaboration sont au rendez-vous.
Google est très utilisé également avec ses outils bureautiques de Google Drive en ligne. Les documents du traitement de texte Docs, les feuilles de calcul Sheets, les présentations de Slides et les formulaires Forms sont accessibles depuis un navigateur web, avec des fonctionnalités assez complètes. Sans oublier les options de partage et de collaboration en temps réel que l’on peut aussi utiliser dans les apps natives iOS et Android (pas de macOS ni de Windows).
Apple n’a pas montré beaucoup d’intérêt pour les besoins en bureautique des entreprises, il n’existe pas d’offre « iWork+ » par exemple. Peut-être que sa stratégie évoluera dans le futur.
Vos mots de passe au chaud dans iCloud
Les gestionnaires de mots de passe, si pratiques pour gérer leur accroissement exponentiel, ont tendance à passer à l’abonnement ou réduisent leur investissement sur Mac, comme 1Password et LastPass. Le trousseau iCloud ne suffirait-il pas à nos besoins ?
Les systèmes macOS Monterey et iOS 15 ont apporté une franche amélioration de l’interface du trousseau, qui est maintenant beaucoup plus agréable à utiliser. Il ne se contente pas de garder les identifiants au chaud : l’outil prévient lorsqu’un mot de passe a été compromis, trop facile à deviner ou réutilisé, avec la possibilité de le modifier sur les sites des services.
De plus, si vous utilisez la génération de codes de validation pour l’authentification à deux facteurs (fortement conseillé), vous obtenez une boîte à outils qui comprend enfin tout le nécessaire pour gérer simplement et efficacement ses mots de passe. Vivement que le trousseau iCloud s’émancipe des réglages macOS/iOS pour se muer en application en bonne et due forme !
Le trousseau iCloud, qui se limitait jusque récemment à ses seuls systèmes d’exploitation, s’ouvre en effet à d’autres plateformes. Les informations contenues dans le trousseau peuvent ainsi servir dans Chrome et dans Edge sous Windows 10 et 11.
Il manque encore d’autres navigateurs à l’appel, sans oublier Android. Lorsque cela arrivera, les autres gestionnaires devront faire face à un sacré concurrent.
Un nuage au goût de pomme
iCloud n’est certainement pas le meilleur nuage (mais les autres ne sont pas parfaits non plus). Pour ne citer que quelques soucis, la synchronisation de documents fait régulièrement des siennes dans les apps tierces et il arrive que des photos prises sur l’iPhone mettent un temps infini à apparaitre dans l’app Photos du Mac. Dommage également qu’Apple ait abandonné (provisoirement ?) l’idée de chiffrer les sauvegardes de bout en bout, ce qui serait un argument fort pour la protection de la vie privée.
L’imbrication des fonctions dans les systèmes d’exploitation d’Apple en font un incontournable, qu’on se rappelle les sauvegardes du contenu des appareils ou tout simplement les fonctions de continuité qui permettent à tous les terminaux Apple de communiquer ensemble de manière transparente.
iCloud ne s’en sort donc pas si mal, comme on l’a vu pour les apps bureautiques collaboratives ou encore les gestionnaires de mots de passe, et mérite qu’on l’utilise plus consciemment que de se contenter de son efficacité en arrière-plan. Et si vous commenciez à lui confier vos mots de passe ?
Article rédigé par Jean-Yves Barbedor, pilote de la CBC Unit Save’n cloud